mercredi 11 septembre 2013

Première entrevue : mon coeur est un triangle

Je vais vous confier un secret... Mon coeur est de forme triangulaire.

Il a trois pointes, chacune représente une région où j'ai vécu. J'ai donc trois grandes familles qui m'accueillent chaudement comme l'une des leurs : l'Abitibi-Témiscamingue, l'Estrie et le grand Montréal.

C'est un privilège de connaître ces régions aussi bien. Tous devraient avoir cette chance : s'imprégner des particularités culturelles de différents coins bien distincts du Québec.

On croit à tort que le Québec partage une seule culture. C'est faux. Il y en a mille, des dizaines de milliers, même, si l'on tient en compte les particularités propres à chaque famille.

Je l'ai découvert en partageant le vécu de mes amis, de mes amours pendant mes trois vies. Ce qui semble si naturel à l'Estrie devient une aberration en Abitibi. Ce qui parfois va de soi à Montréal paraît étrange en Estrie.

Tenez, un seul exemple : la vaisselle. Lors de mes séjours dans ces régions, c'est pendant cet exercice si simple que les plus grandes disparités sont apparues : "Il faut la rincer, c'est plein de savon, voyons!" "Que fais-tu là? Tu gaspilles de l'eau!" "Mais pourquoi tu l'essuies? Laisse-la sécher!" Particularités familiales ou régionales?

Un autre exemple, peut-être plus concret : la visite au casse-croûte. "La" frite de l'Abitibi devient "le" frite en Estrie. À cet endroit aussi, le hot dog se fait garnir de chou, quelque chose d'inconnu pendant mon règne en Abitibi. La première fois qu'on m'en a offert, j'ai ouvert des yeux grands comme des soucoupes. Sans oublier "le" bus qui était devenu "la" bus à Sherbrooke.

De petits détails qui ouvrent l'esprit à l'idée que chaque région a un coeur qui bat à son propre rythme.

Abitibi Express

La sortie du livre m'a permis de renouer simultanément avec ces trois foyers qui cohabitent dans mon coeur, d'où je garde des souvenirs et des amitiés très chers. Ainsi, ma première entrevue est parue cette semaine dans le journal Abitibi Express sous la plume du sympathique Martin Guindon.

Quelle émotion de découvrir le texte qu'il a tiré de notre conversation téléphonique où je lui ai lancé dans le désordre toutes mes impressions sur cette expérience et les immanquables anecdotes qui en ont ponctué le parcours.

Grâce à lui, ceux que j'ai laissé à regret derrière moi dans cette merveilleuse région vont découvrir que je tiens à partager ma fierté avec eux.

Je vous embrasse par-delà la distance!

Pour lire l'entrevue : http://www.abitibiexpress.ca/Culture/2013-09-11

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