dimanche 20 avril 2014

Le martyr moderne ou ne pas penser à un éléphant

Un autre jour férié, une autre journée à essayer de ne pas penser à un éléphant...

Comme tous, j'apprécie ces congés, mais pour une raison mystérieuse, le fait que les commerces soient presque tous fermés demeure une application ouverte dans le bas de mon écran mental en permanence... Je prends chaque panneau "Nous somme fermer" comme un affront personnel, et ce, pas seulement pour les fautes d'orthographe.

Même si je consacre habituellement peu de temps à faire les boutiques (à l'exception du module librairies-bouquineries), ces quelques journées par année où elles tournent le verrou me contrarient plus que je ne voudrais me l'avouer...

Je veux pouvoir y aller au moment où je le voudrai. De la même façon, j'ai résidé pendant 10 ans à Magog sans jamais plonger l'orteil dans le lac Memphrémagog. Par crainte du monstre Mempré? Non... simplement parce que je pouvais y aller quand je le voulais. Il y avait donc toujours mieux à faire. C'est ce qui explique que je n'ai lézardé sur sa plage que lors de mes séjours touristiques depuis.

Pendant les mêmes années, j'ai travaillé comme une bête de somme dans une pharmacie. Parfois à temps complet, simultanément à mes études universitaires à temps complet, elles aussi. Étant loin de ma famille, j'étais souvent "de garde" pendant les jours fériés.

Mes compagnons d'infortune et moi étions toujours éberlués devant le défilement continu de clients qui se massaient dans les rayons, visiblement sans raison valable. Lorsqu'ils payaient leurs menus achats (mouchoirs, shampoing et autres babioles qui attendraient facilement pu attendre un jour ou deux), il leur arrivait souvent de se désoler de nous voir obligés de passer la journée debout derrière un comptoir ou à courir les allées dans notre inconfortable habit en polyester en ce jour de Noël ou de Pâques.

Nous pensions la même chose et l'avons presque tous échappé au moins une fois : "S'il n'y avait pas de clients, nous ne serions pas ici!" La réponse habituelle des clients victimes de cet éclat de franchise inattendu était une mine mi-surprise, mi-déconfite... C'est vrai! Qu'avaient-ils à prendre chaque fois d'assaut la pharmacie comme des zombies affamés devant le dernier groupe de survivants carnés?

Maintenant que mes jours de pharmacie sont loin derrière moi, je réalise avoir rejoint sans m'en rendre compte le club des zombies. Pour y raison mystérieuse, je me retrouve toujours avec un besoin impérieux de consumérisme chaque journée fériée dont le seul antidote est une visite à la pharmacie.

Je suis fière de dire qu'aujourd'hui j'ai résisté en terminant le pot de café... Mais ça doit être parce que j'ai trouvé une petite bouquinerie ouverte sur la rue Sainte-Catherine. J'en suis ressortie les doigts crispés sur une jolie bande dessinée d'Eva Rollin, Chloé arrive en ville.

Fiouf, ça sera ma dose pour aujourd'hui. Les employés de pharmacie peuvent se détendre... jusqu'au prochain férié. Joyeuses Pâques à tous!

samedi 12 avril 2014

Ma première bande dessinée... avec un extra-terrestre en crise professionnelle!

Silence radio sur le blogue... Que s'est-il passé? Étais-je à court d'histoires merdiques? Pas du tout. C'est que... après l'achat d'une tablette graphique, c'est la table lumineuse qui a rejoint l'attirail sur le bureau, entre les piles de livres et les stylos qui roulent partout. Me voilà remise au dessin, un ancien amant négligé.

J'avais bien transformé la demeure en atelier de peinture pendant quelques années avant de me lasser devant la pile de matériel et de toiles qui s'accumulaient et l'agacement de devoir retourner sans arrêt chez "Omer" pour acheter des tubes ou des toiles. Avec la "démocratisation numérique" du matériel, des ordinateurs de plus en plus puissants et des photocopieurs à prix ridicules avec l'option Numérisation, il suffit de se "grayer" des deux ou trois des gadgets mentionnés plus haut et de télécharger le logiciel libre Paint.net pour être en voiture.

Voici donc ma première bande dessinée en primeur. Elle est tirée d'une histoire déjà écrite en prévision d'un deuxième tome des Petites histoires fantastiques, philosophiques et merdiques. Je vous demande donc humblement de servir de cobayes, car je n'ai pas la moindre idée de la meilleure façon de la mettre en ligne. Est-ce la bonne dimension? le bon format? Mystère! Comme pour le blogue et l'utilisation de tous ces merveilleux nouveaux jouets, c'est la méthode essai et erreur. Je n'en connais pas beaucoup de plus efficace. Bonne lecture!