dimanche 1 septembre 2013

Il est arrivé en librairie!

Sueurs et émerveillement! Après plusieurs mois de gestation silencieuse et de dates de sortie incertaines, le livre est enfin apparu en librairie le 16 août dernier...

Il ne lui reste maintenant qu'à briller parmi les 3500 à 4000 nouveautés proposées chaque année au Québec, ce qui n'est pas un petit défi!  On a déjà vu des accidents de parachute avec des pronostics plus optimistes!

Si un grand nombre de librairies l'ont déjà en inventaire, plusieurs d'entre elles se sont contentées de le coincer sur le côté, le long d'un mur.

Merci à Renaud-Bray sur la rue Saint-Denis qui a eu la gentillesse d'en mettre quelques exemplaires au deuxième étage sur le coin d'une table réservée aux romans québécois et canadiens. Depuis, je peux aller le dévorer des yeux et le caresser du bout des doigts, et ce, en goûtant la blague, involontaire ou non, du commis qui l'a posé non loin d'un livre intitulé "Cher trou de c..."! À moins que ce ne soit une approche de "concentration" comme les magasins de chaussures sur la rue Saint-Hubert ou les antiquaires sur la rue Notre-Dame?

Néanmoins, mon rêve s'est réalisé ce jour-là. À la différence que, dans le scénario original, mes cheveux battaient au vent comme ceux de Beyoncé alors que je m’emparais de mon livre et qu'un attroupement se formait autour de moi à la librairie. Clients et commis m'entouraient avec enthousiasme (peut-être même d'un peu trop près) pour me demander, les yeux admiratifs : "C'est vous qui avez écrit cela?"

Arrivé en courant, le propriétaire attrapait un stylo dans un présentoir et me demandait sur-le-champ de dédicacer les quelque deux ou trois cents autres exemplaires cachés dans l'arrière-boutique.

Non, ce soir-là, c'est moi qui suis arrivée en courant. J'avais les cheveux hirsutes et le genou droit en sang comme une fillette de six ans, cadeau d'un nouveau coin de trottoir pas-si-au-niveau qu'il en donnait l'air. J'ai saisi mon livre avec émotion, trouvant sa couverture souple et son papier lisse toujours aussi agréables et sensuels au toucher (c'est de l'émotion sortir un livre, je vous l'ai dit!). Je l'ai tripoté ainsi avec amour pendant plusieurs minutes, espérant très fort que les clients qui traînaient autour voudraient eux aussi connaître cet extase qui devait assurément transparaître sur mon visage.

Cela n'a pas fonctionné.

Il n'y avait qu'un commis qui me jetait des regards en coin, inquiet à l'idée que je défasse son étalage.

C'est quand même un bon début. Je conserve mon scénario original. Ce sera peut-être pour la parution du deuxième...



2 commentaires:

  1. Ce que tu peux être drôle, Josée. C'est tout toi qu'on retrouve dans tes nouvelles, toutes plus ingénieuses et originales les unes que les autres.

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  2. Un jour on pourra dire "j'ai connu Josée Boudreau" la fameuse romancière !
    :)

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