jeudi 3 octobre 2013

Lancement à la SQRP : Vestons de tweed et patches sur les coudes

Pendant des années, j'ai conservé l'adresse de la Société québécoise de la rédaction professionnelle dans mes favoris. De temps en temps, je la contemplais en me promettant : " Un jour, elle sera mienne! "

Le titre de rédactrice agréée me tentait au plus haut point, mais j'avais alors une idée horrible de ce qui m'attendait : un groupe hermétique d'individus à la tête grisonnante, portant des vestons de tweed avec patches sur les coudes et, surtout, qui se relançaient entre eux sur les règles de l'accord du participe passé des verbes essentiellement pronominaux.

Je les imaginais m'accueillant poliment à une activité, avant de froncer les sourcils en cœur en entendant les perles de joual qui finissent immanquablement par sortir de ma bouche si je l'ouvre trop longtemps. Et j'attendais...

Puis, en 2008, j'ai écrit un petit courriel pour en savoir plus sur l'examen d'agrément. Le même jour, Claire, une dame charmante et chaleureuse, m'a téléphoné, puis je me suis lancée. Et j'ai découvert tout un contingent de personnes aussi affables.

Cela devait être un bon élan puisque l'année d'après, j'étais déjà responsable à mon tour de l'organisation entière de l'examen d'agrément. Une tâche exigeante, mais tout aussi gratifiante, que j'ai accomplie avec joie jusqu'à l'examen de février dernier. Cette année, la dynamique Renée a accepté de relever le défi à son tour. Je ne suis pas inquiète, c'est une rassembleuse.

Lancement et cocktail de la rentrée

J'en ai eu la preuve avec le lancement qu'elle et Marie-Noël, la présidente, m'ont préparé hier conjointement avec le cocktail de la rentrée de la SQRP. Il s'agit d'une invitation annuelle que nous lançons à tous nos membres, mais aussi aux aspirants inscrits à notre liste de diffusion, de même qu'à tous les communicateurs de la Ville Montréal, une famille que j'ai apportée comme dot à mon arrivée dans l'association.

Suzanne, moi, Claire, Renée et Charles
Pour l'occasion, le mot d'ordre est de nous présenter à notre meilleur : nous faire beaux et laisser dans le placard les vestons de tweed (de même que les crêpages de chignon sur les verbes essentiellement pronominaux - oui, cette partie était vraie, finalement).

Ils ne sont pas si redoutables, mes rédacteurs. La preuve, personne n'a regimbé sur l'utilisation du mot "cocktail" dans l'invitation!



C'est dans l'ensemble ce que je leur ai raconté lorsqu'on m'a fourré le micro dans la main hier soir. Et j'ai conclu par un "Chu t'assez contente de faire partie de la SQRP!" bien senti, auquel ils ont répondu par des rires tonitruants.


Suzanne, la cachottière

Et quelle joie d'observer mes collègues communicateurs de la Ville de Montréal et rédacteurs de la SQRP frayer ensemble joyeusement, mon livre sous le bras! Sans oublier ma satisfaction de voir la merveilleuse Suzanne Marinier, qui a illustré le livre, recevoir les félicitations de tous pendant qu'elle répétait jusqu'à plus soif : " Quand Josée m'a parlé du projet en disant que, quoi qu'il arrive, nous signerions des dédicaces au Salon du livre, je ne l'ai pas crue à 99,99 % !"

J'y suis habituée : elle le répète à chacune de nos rencontres depuis que nous sommes sorties du bureau de l'éditeur. Petite cachottière... Elle n'avait pas partagé ce sentiment avant. Je suis d'autant plus heureuse qu'elle ait accepté de se lancer dans l'aventure!

Wayne's World

Je lui ai depuis parlé de cette grande leçon de philosophie que j'ai tirée du film Wayne's World 2, laquelle a littéralement changé ma vie.

Je perçois votre consternation. Vous vous souvenez du rêve où Jim Morisson explique à Wayne que, s'il veut organiser un grand festival et accueillir des groupes comme Aerosmith, la solution est simple?

"Invitez-les et ils viendront." 

C'est cela. Avant de songer à kidnapper le groupe ou à détourner l'autobus de tournée, il faut commencer par essayer la grande porte. N'est-ce pas d'une logique implacable?

Oui, amis rédacteurs, je suis heureuse d'avoir frappé à votre porte. Même s'il faut éviter de débattre du bon usage de l'expression "temps plein" versus "temps complet" pendant une réunion du conseil d'administration!

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