mardi 15 octobre 2013

Salon du livre de l'Estrie et nostalgie

Avez-vous déjà entendu l'appel? Celui de la destinée, avec un grand A? Moi si, à deux occasions...

La première fois, j'avais douze ans. En visite à Sherbrooke, j'ai aperçu "Magog" sur un panneau. Un petit feu d'artifice s'est déclenché dans mon esprit. "C'est quoi Magog?" ai-je demandé à mon oncle. "Une ville", a-t-il répondu sans plus d'explications.

J'aimais ce nom qui commence par un "mmm" et finit par un claquement de la langue sur le palais. Il me causait une drôle de sensation, mélange de familiarité et de curiosité. Et j'ai classé ce nom bizarroïde dans mon cerveau sous "Synonyme de Neverland, lieu imaginaire et lointain où tout est possible".

Dix ans plus tard. Mon copain de l'époque et moi sentions qu'il était temps de partir de notre région (un phénomène commun à tous les mammifères au début de l'âge adulte, il paraît). Puisqu'il travaillait pour la station Radio-Énergie du coin, nous avons regardé l'affiche de toutes les stations du Québec afin de trouver l'inspiration. Simultanément, nos deux index ont pointé CIMO 106 à Magog.

Il n'y avait rien à rajouter. Les contacts ont été faits, un contrat a été proposé. Sans regarder en arrière, mais le coeur gros pour ceux que nous quittions, nous avons mis notre maigre bazar dans un camion, incluant le chat (qui n'a rendu l'âme qu'en mai dernier à l'âge de 20 ans) pour déménager dans une ville que je n'avais jamais vue. Incroyable, n'est-ce pas?

Tapis orange

L'intégration a été difficile, surtout la tempête de neige qui nous a accueillis en ce premier d'avril. Et il me restait à trouver du travail. Et le tapis orange fluorescent du salon ne faisait rien pour m'aider. Pour l'anecdote, j'avais passé la commande à l'ancien chéri parti avant moi en repérage d'un appartement doté de tapis ou de linoléum de couleur pâle dans un duplex ou un triplex.

"Oui, oui, un bel appartement dans un tout petit bloc avec des planchers pâles", m'a-t-il assuré au téléphone, un peu froissé de ma méfiance. Le petit bloc était en fait une fourmilière et tous les tapis étaient psychédéliques. Une horreur!

Toujours est-il que le destin avait raison. Cela a pris du temps, mais la chenille est devenue papillon. C'est à l'Université de Sherbrooke que je suis tombée dans la rédaction et la communication, alors que parallèlement je tenais des rôles dans la merveilleuse troupe de théâtre Orford qui se produisait tous les ans au Vieux -Clocher. Sans oublier les six incroyables années à m'éclater à la télévision TvCogéco. Et bien sûr les amitiés durables que j'ai nouées dans la région.

De retour à TvCogéco

Avec Patrice Ledoux de TvCogéco à Magog.

Un jour, le destin m'a indiqué qu'il était temps de partir à nouveau. Cela a été un déchirement, mais il ne s'est pas trompé une fois de plus. Malgré tout, la nostalgie m'étreint souvent quand je repense à mon passage en Estrie. J'en rêve encore la nuit... 

Ma participation au Salon du livre qui commencera le jeudi 17 octobre à Sherbrooke m'offre maintenant une belle occasion de renouer avec la région. Déjà, j'ai payé une petite visite à Magog samedi dernier pour tourner un clip à TvCogéco, moi qui ne croyais jamais tenir de nouveau ce micro. Merci à Patrice Ledoux de m'avoir offert ce petit bonheur!
 
Cela a été l'occasion aussi de prendre un cappuccino sur une terrasse ensoleillée derrière un commerce de la rue Principale tout en regardant l'Orford express suivre la rivière. 

Rendez-vous samedi et dimanche de 13 h à 15 h

Je dois aussi à Sherbrooke de m'avoir fait découvrir mes premiers salons du livre. J'y circulais avec fébrilité, admirative de ces auteurs que je voyais enfin dans leur élément naturel. Vous comprenez maintenant ma joie d'y prendre place à mon tour, samedi et dimanche prochains, de 13 h à 15 h!

Qui plus est, je partagerai le stand d'auteurs que j'admire au plus haut point, dont Denise Bombardier, Francine Ruel, Caroline Allard et ... Clémence Desrochers. Pincez-moi, je rêve!

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